Je fais partie de ceux qui attendaient le Mavic 4 Pro avec impatience.
Possesseur du Mavic 3 Pro Ciné, j’espérais enfin une version qui combinerait l’agilité du 3 et un vrai mode “cinéma professionnel”.
Et puis… douche froide : pas de mode ciné annoncé, pas de ProRes natif. Du coup, la question se pose sérieusement — faut-il vraiment passer au Mavic 4 Pro ou garder son bon vieux 3 Pro Ciné ?
Mavic 3 pro Ciné : Toujours dans la course
Franchement, le Mavic 3 Pro Ciné est encore un monstre.
Il garde un avantage énorme : le ProRes 422 HQ natif. Et ça, pour tout cadreur ou chef op qui bosse sur des projets où la qualité prime sur le débit, c’est un point non négociable.
Oubliez le H.264 “All-Intra” du Mavic 4 Pro — même si DJI le vend bien, on reste loin du vrai flux intra-image d’un ProRes HQ.
Si vous voulez bosser directement dans DaVinci ou Premiere sans vous taper des conversions, le Mavic 3 Pro Ciné reste un pur plaisir.
La signature visuelle du Mavic 3 pro ciné
Le capteur 4/3 du 3 Pro Ciné a cette texture un peu plus douce, un rendu presque organique que certains trouvent plus “ciné” que le capteur du 4 Pro, plus clinique et détaillé.
C’est subtil, mais dans certaines productions, cette douceur dans les hautes lumières fait toute la différence. Le 4 Pro, lui, pousse un peu plus le micro-contraste et ça se sent sur les peaux.
Ce que le Mavic 4 Pro apporte quand même
Attention, je ne crache pas dans la soupe : le Mavic 4 Pro est une vraie évolution sur plusieurs points.
Sa nacelle rotative à 360° est dingue ,c’est ultra fluide et précis.
Les capteurs d’évitement ont été complètement revus : plus sensibles, meilleure gestion en basse lumière, et surtout une transmission encore plus stable.
Sur le terrain, ça inspire confiance, surtout pour des vols complexes ou des plans en ville.
Mais bon, soyons honnêtes : le codec reste le talon d’Achille.
Oui, DJI promet un “422 All-In”, mais c’est du H.264/H.265 retravaillé, pas un vrai ProRes. Pour du clip ou du docu léger, c’est top. Mais pour du long, du ciné, ou du travail colorimétrique poussé, on sent vite la limite.
Workflow et production
Je tourne souvent pour des prods où les livrables dépassent les 700 Go de rushes par jour, donc le temps de transcodage devient un vrai problème.
Avec le Mavic 3 Pro Ciné, je rentre le SSD, je copie, je colorise direct.
Pas de recompression, pas de perte de temps.
Avec le 4 Pro, il faut repasser par du rééchantillonnage ou du réencodage pour tenir la qualité — et ça, sur une grosse journée de tournage, c’est non.
En résumé
En 2025, le Mavic 4 Pro impressionne par ses nouveautés : sa nacelle rotative à 360°, sa stabilité renforcée, sa détection d’obstacles ultra réactive et une meilleure gestion de la lumière.
C’est un drone moderne, pratique, taillé pour la polyvalence.
Mais le Mavic 3 Pro Ciné, lui, reste une machine pensée pour l’image pure. Son codec ProRes natif, son rendu plus organique et son workflow rapide le placent encore devant pour un usage cinéma ou publicité.
Pour moi, le Mavic 3 Pro Ciné garde une vraie âme “film”.
C’est un drone qui respire la création, et qui, malgré son âge, reste encore aujourd’hui l’un des meilleurs compromis pour ceux qui veulent filmer propre, simple et sans compromis.